Réhabilitation de la gare de l’Orléans-Ceinture (boulevard Masséna)

, par Bruno Bretelle

Vue du projet Réalimenter Masséna - vue de face
Cliquer pour agrandir. © DGT architects.

Ouverte en février 1867, cette gare sert de correspondance entre le service métropolitain de la Petite Ceinture et celui de banlieue de la gare de Paris-Austerlitz. Après le transfert sur route du service de voyageurs de la Petite Ceinture le 23 juillet 1934, elle reste utilisée pour le trafic de banlieue de la gare de Paris-Austerlitz. Intégrée au RER C, elle prend le nom de « Boulevard Masséna » à la fin des années 1970. Le 1er janvier 2001, elle ferme ses portes, remplacée par la station « Bibliothèque François Mitterrand ».

Revendu par la SNCF à la SEMAPA, la société d’économie mixte de la Ville de Paris qui gère notamment la ZAC Seine Rive Gauche dans le 13e arrondissement, le bâtiment des voyageurs, après plusieurs années d’abandon, fait l’objet de la part de la Ville de Paris d’un appel à projets urbains innovants en novembre 2014, dans le cadre de l’opération « Réinventer Paris ». [1]

Dans le cadre de cet appel à projets, il s’agit de réhabiliter le bâtiment des voyageurs et de construire à immeuble sur le talus de la Petite Ceinture, le long de la rue Regnault. Notons qu’encore une fois, alors que la Maire de Paris qualifie la Petite Ceinture de « Poumon Vert [2] », la Ville continue sa politique de construction sur les surlargeurs de la ligne.

En août 2015, trois projets sont retenus pour la phase finale. Le 3 février 2016, la Ville de Paris dévoile le nom du projet vainqueur de la compétition : « Réalimenter Masséna, l’alimentation de la fourche à la fourchette ». [3]

Ce projet vise à réhabiliter le bâtiment des voyageurs et de construire à ses côtés un immeuble de 14 étages recouvert de bois, dont la forme s’inspire de la tour de Babel, avec une circulation extérieure enroulée autour du bâtiment. Les trois derniers étages de la tour sont réservés à une ferme urbaine, développée par Agro­ParisTech. Au-dessous, on trouve des logements, des bureaux, une cuisine expérimentale et des ateliers pédagogiques, ainsi qu’une « cantine de la gare » au rez-de-chaussée et un bar musical en sous-sol. Des logements sont aussi prévus pour des chefs cuisiniers et des musiciens en résidence. La gare, surmontée d’une ferme urbaine, abrite un marché, une Biocoop et la coopérative agricole La Ruche qui dit oui, tous deux partenaires. Une salle de concerts occupe les niveaux inférieurs, pour une exploitation des lieux 24 h sur 24. [4]

Vue du projet Réalimenter Masséna
Cliquer pour agrandir. © DGT architects.