Le Tramway des Maréchaux Sud est-il inéluctable ?

C’est ce qu’affirment avec force certains représentants de la Mairie de Paris. Mais ce choix est-il vraiment irrémédiable ? Les trois arguments suivants permettent d’en douter :

  1. La procédure est loin d’être achevée

La construction d’un équipement tel qu’une ligne de tramway représente un véritable parcours d’obstacles, séquencé en plusieurs étapes. Le projet de tramway des Maréchaux Sud (TMS) n’en est qu’à son instruction administrative. C’est la raison pour laquelle le public sera à nouveau sollicité sur le projet, à l’automne prochain. On a déjà vu des projets « décidés » qui ont fait long feu, suite à la pression vigoureuse des populations concernées. On peut ainsi citer l’exemple du prolongement du RER E (Eole), dont une antenne d’utilité discutable n’a pas été réalisée, suite à l’opposition virulente de nombreux habitants de Saint-Maur des Fossés.

  1. Le financement n’est pas garanti

Le projet de « ’tramway en rocade sud de Paris » est certes inscrit au Contrat de Plan État-Région avec les lignes de crédit correspondantes. Mais tel est aussi le cas pour maints autres projets. Or le total des crédits nécessaires est supérieur à l’enveloppe globale disponible !
Conséquence directe : il va falloir arbitrer entre ces différents programmes, pour savoir lesquels sont effectivement financés par le Contrat de Plan État-Région en cours (2000- 2006), et lesquels seront priés de bien vouloir patienter. Cet examen d’avancement des projets, appelé « clause de revoyure », devrait intervenir en 2003.

  1. La Ville de Paris ne décide pas seule

Dans le cas du projet TMS, financé essentiellement par l’État et la Région, la Ville de Paris n’a pas le dernier mot. En effet, l’État est majoritaire au sein du STIF (Syndicat des Transports d’Île-de-France), l’autorité chargée de la définition des transports publics en Île-de-France. Aussi, l’alternance gouvernementale qui vient d’avoir lieu peut influencer l’évolution de ce projet.