Communiqué de presse de l’Association Sauvegarde Petite Ceinture - 4 mars 2000

, par Association Sauvegarde Petite Ceinture (ASPCRF)

Lors de la dernière commission de réflexion et d’études sur l’aménagement de la Petite Ceinture à l’Hôtel de Ville le 29 février 2000, l’État, après avoir réaffirmé sa conviction ferroviaire pour l’ensemble du site - ce dont nous nous félicitons -, ne s’est pas opposé, dans un but de conciliation, à la poursuite d’études visant à établir une promenade « réversible » (prétendument amovible dans l’optique d’une remise en service ferroviaire) sur un court tronçon dans le XVe arrondissement.

En premier lieu, la SNCF et Réseau Ferré de France ont mis en exergue les difficultés juridiques et techniques liées cet aménagement. Notamment, deux câbles de 63 000 volts indispensables au réseau Montparnasse, ainsi qu’un tunnel de 330 mètres (la taille de la tour Eiffel !) jalonnent le site. Or, RFF n’entend aucunement contourner les problèmes de sécurité.

En second lieu, la section Boulevard Victor - Porte de Versailles, dont il s’agit, doit depuis le XIe contrat de plan Etat - région (1994-1999) accueillir la prolongation du tramway la Défense - Issy Val de Seine. Le nouveau contrat de plan, approuvé le 3 mars par la Région, réitère ce choix, conformément au schéma de principe RATP-SNCF daté d’octobre 1993.

C’est pourquoi le projet de la Ville d’aménager une promenade piétonne sur la Petite Ceinture dans le XVe n’est autre qu’une attaque à l’intégrité ferroviaire du site, incohérente avec la loi sur l’air et le plan de déplacement urbain. Sa réalisation compromettrait gravement la remise en service de cette ligne de rocade, si stratégique tant pour Paris que pour la région. Nous condamnons absolument cette initiative de la Ville. En tout état de cause, si nous sommes favorables à la notion durable de mixité (aménagement végétal et piétonnier des débords) nous n’hésiterons pas, le cas échéant, à employer tout moyen légal propre à assurer la défense de l’exclusivité ferroviaire sur les 23 kilomètres de la ligne, au nom de l’intérêt général.