Ne ratez pas le train (*)

, par Bruno Bretelle

La crise économique actuelle et la croissance durables des prix du pétrole entraînent à présent une baisse de la consommation de carburant traduisant une baisse de l’usage de l’automobile. Ainsi, en septembre 2012, la consommation de carburants a baissé de 6,4 % par rapport au même mois de 2011, « une des plus fortes baisses jamais enregistrées en France ».

Un changement de comportement qui nécessite d’améliorer et d’augmenter rapidement l’offre de transports en commun :
« Les Français déclarent dans les enquêtes d’opinion qu’ils réfléchissent désormais avant de prendre leur voiture pour faire des petits trajets, s’organisent pour se déplacer à plusieurs, plébiscitant le covoiturage pour les trajets domicile-travail, et préférant bien entendu quand cela est possible les transports en commun à leur automobile. »

« En cumul depuis le début de l’année, la consommation de carburants en France ressort en recul de 1,8% par rapport à la période comparable de 2011, a également rapporté l’Union française des industries pétrolières (Ufip) ».

Ce changement de comportement est majeur, car il marque une rupture avec la croissance de la consommation de carburants qui a eu lieu depuis le second choc pétrolier. Il soulève la question de la capacité du système de transports en commun actuel d’absorber le surcroît de fréquentation lié à ce phénomène

Le transport ferroviaire de voyageurs suscite donc un regain d’intérêt, même aux États-Unis, pourtant pays de l’automobile reine. Plusieurs projets sont en cours en Europe pour réhabiliter un service de voyageurs même plusieurs décennies après sa disparition.

Dans ce contexte, un transport ferroviaire de voyageurs peut rapidement être remis en service sur la Petite Ceinture, en tout cas beaucoup plus rapidement que la construction d’une nouvelle ligne de métro en zone urbaine dense que représente le métro du Grand Paris.

(*) Titre inspiré de celui de de l’article « Getting on the Train, The rail resurrection gets underway ».